J’ai eu la chance de pouvoir tester le Foobot, un appareil permettant de mesurer la qualité de l’air intérieur, en prenant en compte de nombreux paramètres. J’avais pu tester précédemment le Netatmo, où vous pourrez trouver mes observations sous ce lien. Le Foobot permet de mesurer plus de paramètre que le Netatmo, ce qui donne plus d’informations sur la réelle qualité de l’air intérieur.
En effet, il mesure les fameux COV (Composés Organiques Volatiles), le CO2 (Dioxide de carbone) et les particules fines (PM 2.5), en plus des classiques température et hygrométrie (humidité de la pièce). Petit rappel sur l’hygrométrie: il est important qu’elle se situe entre 55% et 65%. En effet, un air trop sec sera propice aux infections des voies aériennes (gorge, nez…), et un air trop humide permettra le développement de moisissures qui favorisent le cancer, les problèmes au niveau des poumons, et bien d’autres soucis de santé. Il est donc nécessaire de bien maîtriser son taux d’hygrométrie par l’aide d’un simple appareil que vous pourrez trouver un peu partout, et à faible budget. Si votre logement est trop humide, pensez à aérer régulièrement, ainsi qu’à utiliser un déshumidificateur. Il faut surtout que les pièces humides, comme la salle de bain, soit aérées quotidiennement et si possible avec un système de VMC simple ou double flux (Ventilation Mécanique Contrôlée). Si au contraire, il est trop sec, utilisez un humidificateur et essayez de moins chauffer votre logement.
Composés Organiques Volatiles – COV
Que sont les COV ? Ce sont des produits chimiques (formaldéhyde, toluène…) émis sous forme de gaz par certains solides ou liquides, comme vos nouveaux meubles, votre nouvelle peinture (d’où l’importance d’utiliser des peintures écologiques), vos tapis, vos produits d’entretiens ménagers… Il est donc très important après avoir installé de nouveaux meubles ou après avoir repeint votre pièce, de bien l’aérer pendant 48h minimum avant de l’occuper à nouveau. Ils sont dangereux pour la santé, même à de faibles valeurs. En effet, le formaldéhyde a été déclaré cancérigène pour l’homme (1). Il est mesuré en ppb (Partie Par Milliard, le b signifiant Billion soit milliard en anglais). Il est ainsi recommandé d’éviter les pics au dessus de 300 ppb.
Dioxide de carbone – CO2
Le dioxide de carbone (CO2) se forme principalement par la présence humaine, du fait de notre respiration. Il est un indicateur de confinement de la pièce, et non de la réelle pollution de la pièce, contrairement à ce que peuvent indiquer les COV et particules fines. En effet, nous inspirons majoritairement de l’oxygène que nos poumons utilisent pour réoxygéner le sang, et ainsi apporter de l’oxygène à nos différents organes. Nous expirons du CO2, produit de dégradation de notre respiration. Du coup, plus il y aura de monde dans votre logement et plus la quantité de CO2 va augmenter (sauf si vous ouvrez les fenêtres). En effet, il est dit qu’au dessus de 1000 ppm (Partie Par Million), il devient nécessaire d’aérer son logement (2). Lorsque les taux dépassent les 2000 ppm, nous pouvons alors ressentir des maux de tête, signe qu’il est vraiment temps de prendre l’air et d’aérer son logement. Il est conseillé d’aérer son logement 10 minutes tous les jours pour garder un air « sain ».
De nombreuses plantes peuvent être utilisées pour diminuer sa pollution intérieure, et en voici une liste (3).
Particules fines – PM 2.5
Les particules fines correspondent aux suspensions dans l’air comme les poussières, pollens, déjections acariennes, mais aussi les particules émises lors de la cuisson de vos aliments. On comprend alors pourquoi il est important d’utiliser une hotte lorsque nous cuisons et de bien aérer pendant et après les cuissons. La poussière et les acariens faisant aussi partis du lot, est-il nécessaire de rappeler qu’il faut passer régulièrement l’aspirateur surtout si vous êtes allergique aux acariens, ce qui est de plus en plus courant et souvent associé à des intolérances alimentaires. L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a fait une étude sur l’impact des particules fines sur l’espérance de vie (4). On voit bien qu’une diminution de l’exposition aux particules fines augmente l’espérance de vie (une étude internationale confirme la même conclusion).
Retour sur l’utilisation du Foobot
Il nous permet non seulement de savoir quand aérer son logement, mais aussi d’adapter son comportement lorsque l’on cuisine, que l’on utilise des produits d’entretien… J’ai trouvé son utilisation simple, et grâce à son application nous pouvons suivre en permanence, et à distance, l’état de pollution intérieure de notre logement et ainsi mettre en place des solutions pour l’améliorer. En comparaison au Netatmo, il ne fait pas de mesures extérieures, mais offre la possibilité d’avoir de plus nombreuses informations sur la qualité de l’air intérieur ce qui est non négligeable pour une bonne santé.Le CEO de Foobot, Mr Jacques Touillon « nous allons publier fin de semaine, ou début de semaine suivante une nouvelle version de l’app avec intégration de la pollution extérieure sur la base d’accès aux données des organismes publics. Vous pourrez ainsi savoir ce qu’il en ait de votre environnement proche (sans même avoir de capteur sur votre rebord de fenêtre, et donc gratuitement) ». Une très bonne nouvelle donc quant au suivi de la pollution extérieure qui a bien entendu une influence sur la qualité de l’air intérieur. Son prix est de 199 euros, ce qui reste dans la gamme de prix des appareils connectés.
(1) consulté le 8 avril 2016, formaldéhyde cancérigène, https://www.anses.fr/fr/content/evaluation-des-risques-sanitaires-liés-à-la-présence-de-formaldéhyde
(2) consulté le 8 avril 2016, CO2 à l’intérieur, https://www.anses.fr/fr/content/dioxyde-de-carbone-co2-dans-l’air-intérieur
(3) consulté le 12 avril 2016, plantes dépolluantes, https://www.lherbivore.com/plante_depolluante.html
(4) consulté le 8 avril 2016, particules fines et espérance de vie, https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2004et1001Ra-3.pdf
*Article à visée d’informations uniquement et ne pouvant pas servir pour le diagnostique ou traitement, et ne se substituant pas à une consultation avec un médecin.